« CAMPANE »
jusqu'au 23 mars | until March 23
galerie-mcclure
Captivantes et éloquentes, les douze toiles de grand format qui y sont présentées ont été réalisées succinctement et c’est sans vergogne qu’elles se meuvent de l’abstrait au figuratif.
The twelve large-format oil paintings are succinctly crafted, compelling and eloquent; they move unabashedly from abstract to figurative and back again. Their iconic shapes and translucent, resonant colours open up a wide emotional register.
Il est difficile d’écrire sur le travail réalisé par Plotek au cours des quatre dernières décennies. En effet, ses nouvelles oeuvres s’imposent comme un corpus complexe et multidimensionnel. L’artiste fait un usage expressif de la peinture et son coup de pinceau dénote d’une certaine jouissance. Les œuvres, tout en maintenant une armature solide et de nombreuses références historiques et littéraires, semblent parler des vicissitudes ressenties par le corps dans le temps et l’espace. Pour Plotek, l’histoire collective l’emporte sur le privé et devient un point tournant dans notre réflexion morale et affective : «Il y a des moments de grand drame dans la vie de poètes, d’artistes, de philosophes et de soldats confrontés à l’autorité, au destin ou à leurs propres impulsions […]Leurs histoires me touchent profondément.» Au sujet du titre de l’exposition, Campane («cloches»), Plotek écrit : «Les cloches représentent l’union entre le temps passé et le temps qui fuit. Elles font résonner leur appel rassembleur… J’ai été profondément marqué lorsque j’ai appris la quantité de cloches qui ont été fondues pendant l’occupation nazie pour en faire de l’arsenal de guerre. Le silence qui a remplacé leur chant m’a semblé une vaste métaphore de cette tendance à vouloir taire la voix de la civilisation, voire de la culture.»
Un catalogue accompagne l’exposition et documente, en plus des toiles exposées, une vingtaine d’œuvres phares plus anciennes. Le texte du catalogue prend la forme d’une conversation entre Plotek et le compositeur, commissaire et critique d’art E.C. Woodley, et nous plonge dans les réflexions de cet artiste témoin de notre époque.
- Victoria LeBlanc, Directrice
Leopold Plotek est né à Moscou, URSS, en 1948 et s’est établit au Canada en 1960. Il a étudié à l’Université McGill et à l’Université Sir George Williams, où il a été l’élève de Roy Kiyooka et d’Yves Gaucher, puis à la Slade School of Art, sous William Townsend. Il vit et travaille maintenant à Montréal où il est professeur de beaux-arts à l’Université Concordia. Son travail a été présenté dans 28 expositions solo à Toronto et à Montréal et dans plusieurs expositions de groupe au fil des ans, notamment au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée d’art contemporain de Montréal et dans le cadre de l’exposition inaugurale du Musée des beaux-arts du Canada. Les toiles de Plotek se retrouvent dans des collections publiques majeures dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec et du Conseil des arts du Canada ainsi que de nombreuses collections privées.
It is difficult to write of development in Plotek’s work after four decades of accomplished painting; nonetheless the new work strikes one as particularly layered and complex. The paint handling and brushwork are expressive, jouissant. While sustaining their solid armatures and historical or literary references, the paintings speak to the vicissitudes of lived experience, of the body in time and space. For Plotek, collective history pushes against the private, becomes a touchstone for our imaginative and moral reflection: “Moments of high drama in the lives of poets, artists, and philosophers, their confrontations with authority, with fate, with their own dark impulses touch me where I live.” Of the exhibition title, Campane (bells), Plotek writes, “Bells are the joinery between time past and time passing, a gathering, a summoning…A key moment for me was when I learned how many bells were melted down for war material by Nazi authorities. . . .The silence that replaced their voices seemed to me a vast metaphor for the attempt to silence the voice of culture and civilization.”
An accompanying catalogue documents the paintings on exhibit as well as approximately 20 additional works from the last two decades. The catalogue text takes the form of a conversation between the artist and art curator and critic, E.C. Woodley, which affords us insight into Plotek’s preoccupations as an artist in our time.
- Victoria LeBlanc, Director
Leopold Plotek was born in Moscow, USSR, in 1948, and immigrated to Canada in 1960. He was educated at McGill and at Sir George Williams University, where he was the pupil of Roy Kiyooka and Yves Gaucher, and at the Slade School of Art under William Townsend. He lives and works in Montréal, where he is also Professor of Fine Art at Concordia University. Plotek’s work has been exhibited in 28 solo shows in Toronto and Montréal and has been featured in numerous group exhibitions over the years, most notably at the National Gallery of Canada’s Inaugural Exhibition, at the Musée des beaux-arts de Montréal, and the Musée d’art contemporain de Montréal. Plotek’s works are held by major public collections including the National Gallery of Canada, the Musée d’art contemporain de Montréal, the Musée national des beaux-arts du Québec, and the Canada Council for the Arts and can also be found in numerous private collections.
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