9 mars au 27 avril | March 9 to April 27
vernissage 9 mars 15h00 | March 9 ~ 3:00PM
artmur.com
Dans le but de mettre en lumière l'histoire cachée du rapport entre le Canada et ses peuples autochtones, le travail Sonny Assu est conceptuellement et esthétiquement conçu pour défier l'authenticité de l'art autochtone, abordant au passage la culture de consommation des civilisations occidentales. Dans ce cadre, son travail traite de la perte de la langue, de l’exploitation des ressources culturelles et des effets de la décolonisation sur les populations autochtones d'Amérique du Nord. Son travail se veut également comme une profonde introspection sur notre société monolithique obsédée par la consommation, par l'image de marque et par la technologie comme représentation totémique. Il insuffle dans son travail un humour afin d’établir un dialogue sans culpabilisation.
Aiming to shed light on the dark, hidden history that Canada continues to harbour towards its Indigenous population, Sonny Assu's work is conceptually and aesthetically designed to challenge the authenticity of Indigenous art while simultaneously reflecting upon our western civilization's consumption culture. His work is a richly layered introspection of our consumer driven monolithic society. He infuses his work with wry humour to open the dialogue towards the use of consumerism, branding and technology as totemic representation. Within this, his work deals with the loss of language, loss of cultural resources and the effects colonization upon the Indigenous people of North America.
RENATO GARZA CERVERA
« SPRINGBREAKER TSANTSAS »
Springbreaker Tsantsas présente le travail hyperréaliste de Renato Garza Cervera qui produit des têtes de touristes décapitées selon le style des Jivaros, ce peuple d’Amazonie qui, il y a des siècles, réduisait la tête de leurs ennemis afin d’y emprisonner leur esprit malin. Alors que qu’historiquement les tsantsas possédaient une fonction traditionnelle, les tsantsas de Garza-Cervera sont présentées comme une marchandise, comme des objets à collectionner, offrant au passage une critique satirique des effets de l’industrie touristique sur les cultures locales.
Springbreaker Tsantsas is a group of hyper-real sculptures which reproduce tourist tsantsas, (shrunken heads), in the style of the amazonic jivaro indians, who use heat and dehydration to reduce the size of amputated heads. In contrast to original jivaro tsantsas which possess a ritualistic use, Springbreaker Tsantsas work more precisely as merchandise or curiosities.
BEVAN RAMSAY
« SOFT TISSUE »
Multidisciplinaire et éclectique, la pratique de Bevan Ramsay interroge les rapports entre le synthétique et l’organique. L’hybridation et l’extrapolation à partir de formes préexistantes constituent deux procédés récurrents chez l’artiste, fasciné par les propriétés matérielles de l’objet. Avec les présentes œuvres, Ramsay explore cette fois la matière sous le prisme de l’animalité, du devenir-viande. Effectivement, le vocable Soft Tissue évoque simultanément la matérialité de la chair et la malléabilité des constructions sociales entourant sa consommation. En somme, la pratique de Ramsay interroge notre rapport conflictuel à la chair de même qu’elle nous confronte à notre inexorable nature animale. Nul ne pourra rester indemne face à cette esthétique de la viande, où un aspect formel soigné côtoie l’émotion crue.
Bevan Ramsay’s work lies at the intersection of nature and how we experience it within the neat packaging of contemporary society. Several years ago, Ramsay began snapping photographs of meat in grocery stores. In 2011, during a yearlong stay in India, he continued this investigation of meat and began to focus on the way cultural and economic factors inform our response to meat. Translating these images into photorealistic paintings, Ramsay began a meditation on meat as an object of both beauty and disgust— simultaneously a product of nature and civilization.
COOKE-SASSEVILLE
« PATRIMOINE BÂTI / BUILT HERITAGE »
L’installation en trois parties de Cooke-Sasseville interroge un trio de différents prototypes architecturaux : l’église, le gratte-ciel et le musée. Chacune de ces structures conventionnelles et permanentes ont été repensées de façon à la fois comique et troublante. Ainsi, les fouets d’un malaxeur, que l’on trouve également dans l’œuvre Mélangez le Tout, sont intégrés à une cathédrale gothique à titre de clocher dans Battre les cieux. Une autruche qui dans Le mélomane plongeait sa tête dans un gramophone, se retrouve dorénavant la tête coincée dans un musée dans Chercher refuge. Finalement, dans Inaugurer Babel, un gratte-ciel reposant sur un miroir reproduit le mythe de Narcisse. À travers ce parcours installatif, le duo utilise une stratégie métaphorique afin de critiquer nos institutions religieuses, culturelles, et économiques.
The three-part installation presents a trinity of prototypical architectural forms: a church, a skyscraper, and a museum. Each of these conventionally pristine and permanent structures has been re-designed in ways both comic and unsettling. Atop the church, whisks have been appended in place of a steeple; a giant ostrich ducks its head into the museum; and the skyscraper —resting on a reflective plate— appears to plummet infinitely into the earth. Scaled to human size, and stripped of their functionality, the buildings become “hypothetical spaces.” They are markedly too small for human use, and much too large to possess the frivolity of a dollhouse. Within these hypothetical spaces, changes to architectural markers of worship, commerce, and prestige invite a re-imagination of the social and institutional constructions connected to these highly codified spaces.
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