« LE SOLEIL INVINCIBLE »
10 oct au 10 nov | Oct 10 to Nov 10
galerieantoineertaskiran.com
Gangstar, 2012, impression numérique sur papier, 94 x 94 cm
Ici, Mathieu Beauséjour réunit plusieurs projets réalisés en 2012. Poursuivant sa réflexion autour du mythe grec d’Icare et le culte du soleil établi par la civilisation romaine, l’artiste met en scène l’analogie entre l’argent et le soleil qui, l’un comme l’autre, agissent comme catalyseurs de puissance, brillance et vénération. Sur le mur principal est installé un grand néon illustrant à première vue le titre de l’exposition, mais aussi le nom romain du culte du soleil « Sol Invictus », à savoir « le Soleil Invincible ». Tout comme Icare qui s’est brûlé les ailes en voulant s’élever à la hauteur du soleil, le spectateur est attiré vers la lumière qui résume le thème central de ce nouvel accrochage.
In this exhibition, Mathieu Beauséjour brings together several new projects created in 2012. Continuing on the theme of the Greek myth of Icarus and sun worship established by the Roman civilization, the artist creates an analogy between money and the sun, both catalysts for power, brilliance and veneration. A large neon installed on the main wall, illustrates at first glance the title of the exhibition but also the name of Roman sun worshiping - "Sol Invictus"- namely "the invincible sun ". Like Icarus, who burned his wings in an attempt to reach the sun, the viewer is attracted to the light that is at the core of this new installation.
Sur le mur de droite, on trouvera une série de six images, La bête, reprenant les motifs des intérieurs d’enveloppes sécurisées dans lesquelles l’artiste reçoit mensuellement ses factures. C’est de manière ludique que l’artiste tend à aborder les concepts de surfaces et contenants, intérieur et extérieur, matériel et immatériel, que la notion d’argent génère. Sur le mur opposé, l’artiste détourne le dollar américain et le livre - tous deux objets de papier - pour créer deux photographies. Gangstar résulte d’une photographie de liasse de billets compressés offrant l’image d’une étoile circulaire et Cadran figure une vue scannée en plongée de 12 livres disposés à des angles précis afin de reproduire les rayons du cadran solaire et, par analogie, l’astre lui-même.
Être gouverné, dont le titre tire son origine du texte de Pierre-Joseph Proudhon, anarchiste du 19ème siècle, est une vidéo en diptyque d’une boucle de 23 minutes. D’un côté, un homme frappe un gong de métal doré, élément récurrent dans l’œuvre de Mathieu Beauséjour, qui produit la trame sonore de cet accrochage ; de l’autre, en noir et blanc, une captation du tatouage circulaire noir exécuté sur le torse de l’artiste lors de la performance, Icarus, révolte à la galerie antoine ertaskiran en juin 2012. La masse organique et mouvante fait écho à la rigueur du son du gong et à la résistance du matériau. C’est grâce à un ludisme affirmé que l’artiste met en scène la vénération d’un peuple moderne pour l’argent, son soleil.
Mathieu Beauséjour vit et travaille à Montréal. Sa pratique est plurielle et touche notamment à l’art de l’installation, de la performance, de l’intervention et de l’impression. De carrière internationale, la production de cet artiste a été présentée lors de nombreuses expositions, comme récemment au Musée d’art contemporain de Montréal lors de la Triennale Québécoise 2011, à Oboro à Montréal, à l’Éponyme Galerie de Bordeaux et dernièrement au centre d’exposition L’œuvre de l’autre de l’université de Chicoutimi et au centre AXENE07 de Gatineau. Son travail a fait l’objet d’un récent catalogue d’exposition intitulé Icarus : La chute de l’empire. On retrouve les œuvres de Mathieu Beauséjour dans de nombreuses collections publiques et privées. Le prix Giverny-Capital lui fut décerné en 2010.
On the wall to the right, we find a series of six images, La Bête (The Beast), picking up the motif of the interior of envelopes in which the artist receives his monthly bills. In this humorous manner, Beauséjour approaches the concept of surface and content, interior and exterior, material and immaterial, that the idea of money engenders. On the opposite wall, the artist appropriated the American dollar and the book – both objects on paper - to create two photographs. Gangstar is a picture of a sheaf of compressed bank notes, forming an image of a circular star, and Cadran (Dial), a scanned, dense view of 12 books placed at specific angles to reproduce the rays of a sundial, and by analogy, the planet itself.
Être gouverné (To be governed), its title taken from the text of a 19th century anarchist, Pierre-Joseph Proudhon, is a video in diptych of a 23 -minute loop. On one side, a man is striking a golden metal gong, a recurring element in Beauséjour’s work, the sound becoming the backdrop to the piece. On the other side, in black and white, we see a video image of the circular black tattoo done on the artist’s chest during his performance Icarus, révolte at galerie antoine ertaskiran in June 2012. The organic, pliable mass echoes the rhythm of the gong and the strength of the material. With an ingrained touch of humour, the artist presents in his latest works, contemporary society’s veneration of money, its sun.
Mathieu Beauséjour lives and works in Montreal. His art is multi-faceted, centered on installation, performance, artistic intervention and printmaking. Internationally renowned, he has had numerous exhibitions, such as his recent showing at Musée d’art contemporain de Montréal as part of the Québec Triennial 2011; at Oboro in Montreal; the Éponyme Gallery in Bordeaux and recently at L’oeuvre de l’autre exhibition center at Université de Chicoutimi, and at the AXENE07 centre in Gatineau. His work was the subject of a recent exhibition catalogue entitled Icarus: La chute de l’empire. Mathieu Beauséjour’s works are found in many public and private collections. In 2010, he was awarded the Giverny-Capital prize.
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