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mot de l'éditeur | word from the editor

Chers amis, il arrive un temps où une idée est tellement forte qu'elle s'impose dans une vie. Ces dernières semaines, c'est l'idée de plonger dans l'histoire de l'art contemporain qui me pressait de tous côtés. J'ai créé une nouvelle page Facebook, tel un carnet de notes, pour me rappeler à moi-même les évènements importants de cette mouvance dans laquelle nous naviguons et pour mieux saisir comment elle s'articule, dans toute sa complexité et ses paradoxes. Je vous invite donc à suivre cette nouvelle lancée avec moi en aimant la page facebook.com/artmaintenant. Aussi, n'hésitez pas à me faire parvenir commentaires, critiques et suggestions.

P.S.: ratsdeville fait relâche la semaine prochaine, puisque je serai à Art Toronto pour une cinquième année !

Marina Abramovic & Ulay, Breathing in, Breathing out, performance, 19 minutes long, Studentski Kulturni Centar, Belgrade, april 23 1977

Dear friends, there comes a time when an idea is so strong that is imposes itself in a life. These last weeks, the idea of diving into contemporary art history was pressing me from all sides. I created a new Facebook page, like a notebook, to remind myself the important events of this movement in which we are floating and to better understand how it's articulated, in all it's complexity and paradoxes. I invite you to follow this new enterprise with me by liking this page facebook.com/artmaintenant. Also, don't hesitate to send me your comments, critics and suggestions.

P.S.: ratsdeville will take a break next week as I will be at Art Toronto for a fifth year!

L'art contemporain ~ un carnet de note

Je vous présente mon nouveau dada facebook.com/artmaintenant

Marcel Duchamp, Roue de bicyclette, 1913, Paris

Depuis peu, je ressens une urgence de me rappeler à moi-même les notions de bases de l'art contemporain. Je réalise que mes connaissances sur le sujet se sont formées autour de quelques cours durant ma formation en beaux arts, il y a une vingtaine d'années. Depuis, c'est d'une façon plutôt intuitive et empirique que j'aborde les pratiques de mes pairs.

C'est en 2006, alors qu'une restructuration me faisait orphelin d'une façon de « gagner ma vie » que je suis devenu « travailleur culturel » et qui plus est, en arts visuels. Des circonstances cosmiques ont semblé m'amener à occuper un poste temporaire - mais combien formateur - à l'AGAC, en tant que coordonnateur des évènements. C'est d'ailleurs avec Matthieu Gauvin et Grégory Kunz que nous avons monté la foire PAPIER.

En 2007, c'est mon premier professeur d'histoire de l'art (du 20e siècle), Anne Bénichou, qui me recommanda à son copain Jacques Doyon, directeur du magazine Ciel variable, qui se cherchait quelqu'un à 3 jours semaines pour vendre de la publicité et s'occuper des abonnements. J'y travaille avec bonheur encore aujourd'hui.

En même temps, j'avais entamé la rédaction de ratsdeville, une sorte de poste d'observation de l'actualité de l'art contemporain à Montréal. Déjà à l'époque, je réalisais que cette entreprise était motivée par un complexe de compensation : je désirais avant tout me familiariser avec les œuvres et les artistes qui faisaient partie du mouvement de l'art actuel.

Aujourd'hui, 6 ans plus tard, je veux revenir à la base et voir « l'état des stocks » en histoire et en théorie de l'art.

MARK RUWEDEL @ art45

« PHOTOGRAPHIES »
jusqu'au 10 nov | until Nov 10
art45.ca

LP #47, 2011, Épreuve à la gélatine argentique 16 x 20 po.

Ruwedel crée des œuvres dont une grande partie concerne les impacts de l'activité humaine sur le paysage dans les régions désertiques de l'ouest des États-Unis. Son travail offre à la fois un engagement absolu envers le langage formel et le potentiel de la caméra grand format, en plus d’un profond engagement envers le potentiel esthétique de l'impression photographique. Son travail est conceptuellement ambitieux, car il est géographiquement vaste. Il s'appuie sur la précision de la nouvelle tradition topographique, mais superpose également le point de vue unique de l’artiste sur la relation fragile entre l'environnement naturel et les conséquences inévitables de l'expansion économique.

- Simon Baker, conservateur en chef du département Photographie et Art International de la Tate Modern.

PASCAL CAPUTO @ ndg

« FIGURES DE L'ABSENCE »
25 oct au 6 jan | Oct 25 to Jan 6
vernissage 27 oct 13h00 | Oct 27 ~ 1:00PM
maisondelaculturenotredamedegrace

388801_10150518796325851_621720850_10917705_488394383_n.jpg, 2011, huile et acrylique sur toile, 151 x 180 cm

Portraits d'images : exploration des implications du Web et des réseaux sociaux pour le développement d'une peinture contemporaine.

Je réalise en peinture des images brouillées, altérées et ambigües. Je m’intéresse aux tensions existant entre le vide et le peint, entre la présence et l’absence. Mes peintures sont des sortes de réminiscences inventées, des espaces et des réserves dédiés au temps lent, au souvenir et à l’imaginaire. Mes œuvres procèdent d’une traduction de la photographie et de ses manipulations numériques en représentation picturale. Je m’approprie des images sur le Web et opère des découpes numériques, afin de substituer les figures humaines par des vides. En dernier lieu, je réalise de grands tableaux dans lesquels les zones de vide incitent le spectateur à y projeter des figures imaginaires afin de combler ces espaces de l’absence.

GENESIS BREYER P-ORRIDGE @ la centrale

commissaires : Mathieu Beauséjour et Peter Dubé
« LES YEUX DE GENESIS BREYER P-ORRDIGE »
19 au 28 oct | Oct 19 to 28
lacentrale.org

Première exposition à Montréal d'un artiste qui fait éclater les tabous depuis plus de quarante ans, par la transformation de la culture populaire, l'activisme, l'art et la spiritualité. Depuis quarante ans, Genesis Breyer P-Orridge poursuit une pratique que l'on pourrait décrire d'incontournable. Se positionnant — au mieux des traditions occultes — à un croisement où l'art, la culture populaire, le politique et la spiritualité se rencontrent et s'hybrident. La pratique hétéroclite et complexe de Breyer P-Orridge fait éclater les tabous, elle ouvre le discours culturel et simultanément influence depuis des générations.

First Montreal exhibition of an artist whose four decade, taboo-shattering career has consistently been at the leading edge of culture where art making encounters and transforms popular culture, political activism and spiritual practice. For four decades Genesis Breyer P-Orridge has maintained an artistic practice that can be well described as seminal. Situating itself, in the best occult tradition, at a kind of crossroads - one where art-making, popular culture, politics and spiritual practice meet and hybridize - Breyer P-Orridge’s diverse and complex practice is vastly influential while simultaneously shattering taboos and expanding the cultural discussion.

3 EXPOS @ joyce yahouda

jusqu'au 3 nov | until Nov 3
joyceyahoudagallery.com

PERRY BARD & MATT SOAR
« DÉMOSCROSCOPE »

Democroscope, 2012, Tirage numérique

Inspiré par l'histoire du cinéma muet du Québec, le Démocroscope présente une variété de points de vue quotidiens qui confrontent le récit politique actuel. Le projet Démocroscope est alimenté par le web — la place publique de nos jours — et un appel ouvert à tous.

Inspired by the history of silent cinema in Québec, Democroscope presents a diversity of everyday views that collectively serve to challenge the political grand narratives of our time.

 

SÉBASTIEN PESOT
« PAVILLON »

Pavillon 0, 2011, Impression jet d’encre

La série Pavillon s'inscrit en continuité du travail entamé au centre Sagamie avec Crash et utilise également l'instrument de musique comme sujet de recherche. Chaque élément est scruté de près. Encore une fois, la matérialité de l'instrument prend une place prépondérante dans ces images.

The Pavillon series continues this research begun at the Sagamie Centre, and uses the same subject: the musical instrument. Each element is closely scrutinized. Once again, the materiality of the instrument predominates in these images.

 

IANICK RAYMOND
« PROJECTION »

Projection, 2012, Acrylique sur toile

Ianick Raymond confronte deux techniques différentes, la couleur mise en aplat (hard-edge) et la peinture appliquée librement. Par le biais de cette technique, il cherche un moyen de faire cohabiter deux visions : l'évidence de l'image et la négligence du regard.

''In my current paintings, I am concerned with the disjunction that exists between what we see and what we believe to see. Can we trust the images that our eyes perceive?''

JULIE OUELLET @ simon blais

« PIÈGE »
jusqu'au 17 nov | until Nov 17
galeriesimonblais.com

Julie Ouellet, Nœud no. 12-01, 2012, encre sur papier, 140,5 x 104 cm
© Julie Ouellet (2012)

Piège présente un corpus d’œuvres bidimensionnelles récentes de Julie Ouellet composées d’amoncellements de tracés sinueux formant des masses flottantes, organiques. Labyrinthiques, ses œuvres piègent l’œil avec une étonnante économie de moyens. En effet, la ligne ponctuée ici de nombreux contournements, détours et bifurcations arrive à monopoliser l’attention. Elle happe l’artiste qui, prise à son propre jeu, tisse obsessivement au moyen de graphite, d'encre, d'huile ou de cire, un réseau impressionnant de nœuds, enchevêtrements et culs-de-sac. Cette ligne interpelle ensuite celui qui s’y heurte, l’invite à y errer, à suivre une trajectoire incertaine et à s’y perdre à son tour.

Piège presents a group of recent two-dimensional works by Julie Ouellet constituted of mounds of sinuous lines that form floating, organic shapes. With an astonishing economy of means, these labyrinthian works ensnare the eye, their lines succeeding in monopolizing attention through their many twists, turns, and junctions. Caught up in her own game, the artist obsessively weaves an impressive web of knots, tangles and dead ends with pencil, ink, oil or wax—lines that then summon those coming across them to roam the uncertain path they limn and become lost in them in their turn.

DANIEL ERBAN @ robert poulin

« QUI A PEUR DE DANIEL ERBAN ? »
jusqu'au 3 nov | until Nov 3
espacerobertpoulin.com

Après 40 ans de labeur et 200 expositions, l'artiste montréalais Daniel Erban ne fait toujours pas dans la dentelle. Irrévérencieuse et sans compromis, son oeuvre, forte et dure, est portée par une puissante ironie. S'il semble vouloir nous provoquer en nous montrant la laideur des choses et des rapports humains, c'est qu'à ses yeux la beauté et la joliesse en art sont insipides et insignifiantes. Ses images, qui peuvent nous apparaître violentes et repoussantes, ne sont-elles pas au final qu'un pâle reflet de la réalité du monde d'hier et d'aujourd'hui.

FIRE @ ecto

encan : œuvres entre 25 $ et 200 $
26 oct 18h00 | Oct 26 ~ 6:00PM
27 oct 12h00 | Oct 27 ~ 12:00PM
ecto.coop

PASCAL NORMAND

HEIDI TAILLEFER

PETER GIBSON

CLAUDE BOUCHARD - SOPHIE WILKINS - SÉBASTIEN GAUDETTE - JON KLASSEN - SANDRA CHEVRIER - DIANA POLIZENO - CATHERINE GENEST - MARIE-CLAUDE MARQUIS - MARIANNE CHEVALIER - JULIEN ROUSSEAU - MARIE SYLVESTRE