« AU-DELÀ DU POP ART »
jusqu'au 7 oct | until Oct 7
mbam.qc.ca
Maquette for Smoker No. 3 (3D), 2003, Liquitex sur bristol, 34,2 x 38,7 cm, New York, Succession Tom Wesselmann © Succession Tom Wesselmann/SODRAC, Montréal/VAGA, New York (2012), Photo Jeffrey Sturges
Tom Wesselmann (1931-2004) est l'un des plus grands artistes associés au Pop Art américain. Bien qu'il soit célèbre depuis le début des années 1960 pour ses Great American Nudes [Grands nus américains] et ses Still Lifes [Natures mortes], c'est pourtant le seul protagoniste de sa génération associé à ce mouvement phare du XXe siècle qui n'ait pas encore fait l'objet d'une présentation majeure en Amérique du Nord. Organisée par le MBAM, cette exposition sera présentée à Montréal en exclusivité canadienne, puis à Richmond, au Virginia Museum of Fine Arts, à l'automne 2013. Elle expliquera l'évolution du travail de cet artiste dont l'amour du style en fait un héritier des grands maîtres français tels Ingres et Matisse. Sa relecture de l'histoire de l'art et de la définition des genres l'a amené à inventer une esthétique «Pop» aux côtés de Roy Lichtenstein et d'Andy Warhol. La plupart des gens connaissent la brillante carrière de Wesselmann comme peintre. Mais il était aussi un fan inconditionnel de musique country et un auteur-compositeur prolifique dans ce style de musique. Compte tenu de la place qu'occupe désormais la musique au Musée, certaines de ses créations musicales feront partie de l'exposition.
La carrière artistique de Wesselmann débute en 1959. Fraichement sorti de la Cooper Union de New York, le jeune artiste lutte contre l'ascendance de Willem de Kooning, dont les abstractions lui semblent l'aboutissement indépassable de l'histoire de la peinture. «Wesselmann, écrit Stealingworth, décida de prendre ses distances par rapport à la peinture de Willem de Kooning. Il devait trouver sa propre voie… Il devait soit revenir en arrière et repartir de zéro, soit abandonner. Quand il était étudiant, l'influence exercée sur lui par l'abstraction contemporaine l'avait amené à mépriser les sujets réalistes. En peignant des canards sur un étang, Franz Kline ne s'était-il pas couvert de ridicule? Wesselmann décida qu'il ne tirerait son épingle du jeu qu'en s'attaquant à ce qu'il avait toujours méprisé durant ses études - les sujets figuratifs - afin d'avoir des éléments définis à représenter dans un cadre très précis. Les thèmes traditionnels de la peinture seraient ses sujets: un nu couché, une nature morte sur une table, un portrait, un intérieur, etc.»
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