« BACK TO THE DRAWING BOARD (REPRISE) »
jusqu'au 30 juin | until June 30
pfoac.com
Spire, 2012, huile sur toile
Les oeuvres de sa récente série ont été remarquées lors de leur dévoilement au centre d'artistes YYZ à l'automne dernier et nous sommes très heureux d'accueillir les nouveaux tableaux et dessins qui poursuivent les recherches formelles entamées par l'artiste dans cette veine.
Propos d'artiste
L'année dernière, j'ai profité de l'occasion d'une exposition à Toronto pour réaliser une série de peintures que j'avais en tête depuis un certain temps. L'exposition s'intitulait Back to the Drawing Board, et répondait au désir d'explorer une manière de peindre différente de la profondeur « pittoresque » du style atmosphérique que j'avais jusqu'alors adopté. Bien que ces nouvelles peintures ne rejetaient pas complètement la profondeur, leurs surfaces étaient relativement planes et minimales. Composées de grilles, de points et de formes géométrique simples, elles ont été conçues en tant qu'approche provisoire d'une description de l'espace visuel, et pour résister à la tentation de se fondre dans la transparence de formes reconnaissables. Tout en ayant l'apparence d'être parfaitement abstraites, elles correspondaient dans mon esprit à des esquisses indéterminées d'images demeurant cachées ou non réalisées – des diagrammes plutôt que des modèles. Nombre des œuvres de cette exposition de 2011 – surtout les toiles plus petites – figurent dans celle-ci.
Following his critically acclaimed exhibition at YYZ Artist Outlet in 2011, Back to the Drawing Board (Reprise) features new drawings and canvases that further explore this direction.
Artist's Statement
Last year I took the opportunity of an exhibition in Toronto to make a series of paintings that I'd had on my mind for some time. The exhibition was called Back to the Drawing Board, and was inspired by a wish to explore a different sort of painting from the deep and atmospheric picturesque style that I had been doing up to that point. While these new paintings did not reject depth entirely, they were relatively flat and minimal. Arranged with grids, dots, and simple geometric shapes, they were devised to attempt a provisional approach to describing visual space, and to resist the temptation to coalesce into transparently recognizable forms. While appearing to be wholly abstract, they were for me indeterminate sketches of images that remained hidden or unfulfilled - diagrams rather than models. Several of the works from that 2011 exhibition - mainly the smallest canvases - appear in this one.
Pour la présente exposition, Back to the Drawing Board (Reprise), j'ai ajouté à la sélection de réalisations antérieures une série d'œuvres sur papier et sur toile qui poursuivent et poussent de l'avant l'exploration de cette nouvelle approche. Ces œuvres plus récentes jouent avec des structures formelles nées d'un ensemble d'éléments ayant pour thème la construction architecturale. Dans les peintures, les structures agissent comme des monuments au travail qu'a requis leur réalisation, avec leurs surfaces profondément marquées traçant un vaste parcours de fabrication en palimpseste. Ces peintures ont été amorcées sans l'aide d'études préliminaires, trouvant leur forme ultime au moyen d'un processus dialectique de marquage, d'effacement et de remarquage. Les dessins réduisent les matériaux de construction à des sortes de tiges linéaires, épousant un arc de création où chaque configuration dépend des caractéristiques de sa forme antérieure, tandis que la structure dynamique oscille entre un état de destruction et de création.
Un seul motif traverse l'exposition; il s'agit d'une palette prescriptive : le vert de ces œuvres est une allusion au tableau de classe, au tapis à découper et à l'écran vert – des surfaces pour l'apprentissage, pour la résolution de problèmes, pour la combinaison d'idées et pour imaginer. Servant de support pour des opérations de toutes sortes, ce type de surface semble indiqué pour la démonstration de procédures mécaniques, ce qui décrit précisément la manière dont j'ai imaginé ces œuvres. Bien qu'elles soient composées d'actions improvisées, elles adoptent une logique méthodologique qui accentue simultanément les qualités optiques et tactiles des constructions.
Ce qui m'intéresse tout particulièrement avec cette nouvelle production est son attitude envers l'action créatrice, où l'acte de construire (de transformer des matériaux) est effectué de manière impromptue. De cette façon, l'acte de peindre ou de dessiner s'accomplit en parallèle à l'acte mental de solutionner le problème de la construction de chacune des structures, un peu comme on procède à la formulation d'une équation au tableau. Je considère que les directions a priori opposées de cette série – abstraite et figurative – soutiennent la même recherche depuis les deux extrémités du vaste spectre de la création d'images; chacune tentant, en quelque sort, de se frayer un chemin vers l'autre. Ces peintures et ces dessins sont en somme inspirés, du moins en partie, de mon désir de réconcilier les deux modes, avec l'espoir d'en tirer des résultats stimulants.
Notes biographiques
Dil Hildebrand est né en 1974 à Winnipeg, Canada. Il est titulaire, depuis 2008, d'une maîtrise en beaux-arts de l'Université Concordia, Montréal. En 2006, il a remporté le prix du Concours de peintures canadiennes RBC, et a depuis participé à plusieurs expositions au Canada, aux États-Unis et à l'étranger notamment à Oboro, à la 4e Biennale internationale d'art de Pékin (2010), en Chine, au Musée d'art contemporain de Montréal, au Museum of Canadian Contemporary Art et à la Galerie de l'UQAM. Ses oeuvres se retrouvent dans les collections permanentes du Musée des beaux-arts du Canada, le Musée d'art contemporain de Montréal, la Banque d'oeuvres d'art du Conseil des arts du Canada, la Banque de Montréal, la Banque Royale du Canada, Bennett Jones LLP, Osler Hoskin & Harcourt LLP et McCarthy Tétrault LLP. Dil Hildebrand vit et travaille à Montréal.
For this exhibition, Back to the Drawing Board (Reprise), I've added to this selection a series of works on paper and canvas that further elaborate this new direction. These newest works play with formal structures that draw from a set of elements around the theme of architectural construction. In the paintings, the structures stand as monuments to the work that went on to create them, their heavily scarred surfaces tracing a broad ranging, palimpsestic course of manufacture. These paintings proceeded without the aid of preliminary studies and found their ultimate form through a dialectic process of marking, erasure and re-marking. The drawings pare down the materials of building to line-like rods, following an arc of creation where each configuration is contingent upon the characteristics of its previous form as the dynamic structure oscillates between a state of destructing and constructing.
A single motif runs throughout the exhibition, which is it's prescriptive palette: the green that appears in these works is meant to evoke the chalkboard, the cutting mat, or the green-screen - surfaces for learning, working out problems, combining ideas and imagining. As a support for operations in general it is a fitting surface for demonstrating a mechanical procedure, which is how I've imagined these works. While they are composed of unscripted actions, they follow a methodological rationale that emphasizes both the optical and tactile qualities of the constructions simultaneously.
A central concern for me in this work is its attitude toward creative action, where the act of building (transforming material) is carried out extemporaneously. In this way, the act of painting or drawing itself runs in parallel with the act of thinking out the problem of how to build the structure at hand, as an equation is drawn out on a chalkboard. I see the two opposing strains within this series - the abstract and the representational - as serving the same research from different ends of the image-making spectrum; somehow, each trying to find its way toward the other. In part, these paintings and drawings are motivated and fuelled by my desire to reconcile the two modes, with a hope that interesting ends will result.
Bio
Born in Winnipeg lives in Montréal. Dil Hildebrand works in a range of media including oil and acrylic paint, and charcoal. Winner of the prestigious Royal Bank of Canada National Painting Competition in 2006, Hildebrand has gained the reputation of being among the most talented Canadian painters of his generation. His work has been featured in major group shows such as 'Between the Cracks" (Oboro), the Beijing Biennale (2010), "Ideas of Landscape 2" (Musée d'art contemporain de Montréal), "Carte Blanche Volume 2: Painting" (MOCCA, Toronto) and "EntreVoir" (Galerie de l'UQAM), curated by Louise Déry. His paintings can be found in important museum, public and corporate collections including the National Gallery of Canada, the Musée d'art contemporain de Montreal, the Canada Council Art Bank, the Bank of Montreal, the Royal Bank of Canada, Bennett Jones LLP, Osler Hoskin & Harcourt LLP and McCarthy Tétrault LLP.
Commentaires
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