« VOLET 1 »
commissaire David Tomas
jusqu'au 25 mars | until March 25
dazibao-photo.org
© Chris Burden, B.C. Mexico (1973). Avec l’aimable permission de Electronic Arts Intermix (EAI), New York. Courtesy Electronic Arts Intermix (EAI), New York.
BAS JAN ADER - FRANCIS ALŸS - LOTHAR BAUMGARTEN - PAVEL BRAILA - MARCEL BROODTHAERS - STANLEY BROUWN - CHRIS BURDEN - ANDRÉ CADERE - TIM CLARK - WILLEM DE ROOIJ - GUY DEBORD - LA DOCUMENTA 11 - JAN DIBBETS - E-FLUX - LEON GOLUB - RICHARD HAMILTON - JAMELIE HASSAN - ALLAN KAPROW - SHIGEKO KUBOTA - BOUCHRA KHALILI - JOHN LATHAM - VINCENT MEESSEN - LA NASA - IRVING PENN - ROBERT SMITHSON
Au cours des vingt dernières années, la circulation transnationale de l’information culturelle a connu une augmentation notable. Cette activité a vu le jour parallèlement à l’apparition des modèles néo-libéraux de commerce mondial et à la création de systèmes d’échanges économiques et culturels interreliés. Cette circulation et ses rapports possibles avec les structures économiques et culturelles de la mondialisation soulèvent des questions fondamentales au sujet des modèles sur lesquels se fondent ces activités artistiques et sur le statut de l’information dès que celle-ci est présentée dans de nouveaux lieux culturels. Les artistes prennent-ils maintenant part à une nouvelle forme professionnalisée de tourisme artistique et d’ethnographie amateur ? Et quels sont les liens entre tourisme, cueillette et réception de l’information et l’exotique en art contemporain ?
L’exposition se poursuit avec deux œuvres monumentales créées par David Tomas situées sur la façade latérale du Café Cherrier, coin St-Denis, et sur la façade du Marché Bonsecours.
Over the past 20 years there has been a notable increase in the transnational circulation of cultural information through multiple forms of artistic activity. This activity has emerged in tandem with neoliberal models of global trade and the creation of interlocked systems of economic and cultural exchange. This circulation and its possible relationships with economic and culture patterns of globalization raise fundamental questions about the models upon which these activities are founded and status of the information once it has been presented in new cultural locations. Are artists now engaged in a new professionalized form of artistic tourism and amateur ethnography? And what is the relationship between tourism, information gathering and reception, and the exotic in contemporary art?
Two monumental works by David Tomas located on the lateral façade of the Café Cherrier, corner of Saint-Denis, as well as on the façade of the Marché Bonsecours are part of this project.
Live rightly, die, die… traite du phénomène contemporain du tourisme artistique et de l’exotique par la présentation d’œuvres visuelles. Cependant, au lieu de simplement illustrer ou documenter les tendances actuelles pouvant être associées au tourisme et à l’exotique en art contemporain, Live rightly, die, die… tente d’aborder la question du tourisme et de l’exotique à l’intérieur d’un cadre de référence historique excentré, mettant en lumière leurs ambiguïtés spatiotemporelles, de même que leurs tensions et leurs possibilités. C’est à travers ces ambiguïtés et ces tensions que l’exposition soulève aussi la possibilité qu’il existe encore des endroits inconnus, des langues obscures, des rencontres singulières, des espaces dangereux et instables ainsi que des échanges particuliers.
Les œuvres sélectionnées pour Live rightly, die, die… ont été initialement retenues en fonction de leur résonance avec les notions préliminaires et intuitives de tourisme et d’exotique. Heart of Darkness (Au cœur des ténèbres) de Joseph Conrad et deux documents photographiques — une reproduction anonyme datant du 19e siècle d’un feuillet du 18e siècle faisant la promotion d’un trajet en diligence entre Londres et York et le plus ancien document photographique connu de la méthode d’exécution chinoise Lingchi — ont servi de filtres et de circuits pour faire ressortir ces notions et soulever des questions précises sur les liens pouvant exister entre les médias, le sujet, le voyage et l’exotique.
Au cours des dernières années, un portail d’information s’est démarqué dans l’économie de l’information du monde de l’art : e-flux. Ce réseau de diffusion sert de principale source d’informations des arts en ce qui a trait aux expositions et aux publications. Des bulletins e-flux remplacent les traditionnels cartels dans Live rightly, die, die… afin d’aborder et d’explorer certaines des formes actuelles du tourisme de l’information, où les concepts du touriste et de l’exotique revêtent une forme plus dématérialisée et où un lieu inconnu, une langue, une rencontre singulière, un espace instable et un échange particulier peuvent emprunter une forme différente, mais non moins dangereuse.
- David Tomas / Traduction : Francine Delorme
David Tomas est un artiste, anthropologue et théoricien dont l’œuvre interdisciplinaire explore les cultures et transcultures de la science, de la technologie et de leurs systèmes d’imagerie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Beyond the Image Machines: A History of Vision Technologies (Continuum, 2004), A Blinding Flash of Light: Photography Between Disciplines and Media (Éditions Dazibao, 2004), DUCTION, rédigé avec Michèle Thériault (Éditions Carapace, 2001) et Transcultural Space and Transcultural Beings (Westview Press, 1996). Son dernier ouvrage est Escape Velocity: alternative instruction prototype for playing the knowledge game (Wedge Publication, 2012). Il enseigne à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM.
Dazibao et David Tomas remercient les artistes ainsi que Éli et Abel Breton-Choinière, Cassandre, Marc-Antoine et Gabriel Coulombe, Sophie Bélair Clément, Brian Bentley, Jacques Boisseau (Café Cherrier), le Centre canadien d’architecture, Claude Pronovost (Marché Bonsecours), Corina Steiner, Joanne Véronneau, la Cinémathèque québécoise et tous ceux qui ont généreusement apporté leur aide à ce projet ainsi que ses membres pour leur soutien. Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal. Dazibao est membre du RCAAQ.
Live rightly, die, die… explores the contemporary phenomenon of artistic tourism and the exotic through the presentation of a select number of visual works. However, instead of simply illustrating or documenting the recent trends that might be associated with tourism and the exotic in contemporary art, Live rightly, die, die… attempts to address the phenomena of tourism and the exotic within an eccentric frame of historical reference and in a way that exposes their spatio-temporal ambiguities, tensions and possibilities. It is through these ambiguities and tensions that the exhibition also raises the question of the possible existences of unknown places, opaque languages, singular encounters, treacherous, unstable spaces and idiosyncratic exchanges.
The works that have been selected for Live rightly, die, die… were initially identified on the basis of their resonance with preliminary, intuitive conceptions of tourism and the exotic. Joseph Conrad’s Heart of Darkness and two photographic documents—an anonymous nineteenth century reproduction of an eighteenth century handbill promoting stagecoach travel between London and York and the earliest known photographic documentation of a Chinese Lingchi execution—served as filters and channels to focus these conceptions and to raise specific questions about the relationships that can exist between media, subject matter, travel and the exotic.
Over the past few years, one information portal has demarcated itself in relation to the art world’s information economy. This portal is e-flux. This hub of information transfer and dissemination serves as a primary source of news about what is happening in the art world in terms of exhibitions and publications. Selected e-flux news bulletins have been used in place of traditional captions in Live rightly, die, die… in order to introduce and to explore current forms of information tourism, where the concepts of tourist and the exotic take on a more dematerialized form and where an unknown place, language, singular encounter, unstable space and idiosyncratic exchange can take on a different, if no less treacherous form.
- David Tomas
David Tomas is a Montreal-based artist, anthropologist and theorist whose interdisciplinary works explore the cultures and transcultures of science, technology and their imaging systems. His publications include: Beyond the Image Machines: A History of Vision Technologies (Continuum, 2004), A Blinding Flash of Light: Photography Between Disciplines and Media (Éditions Dazibao, 2004), DUCTION, co-authored with Michèle Thériault (Éditions Carapace, 2001) and Transcultural Space and Transcultural Beings (Westview Press, 1996). His latest publication was Escape Velocity: alternative instruction prototype for playing the knowledge game (Wedge Publication, 2012). He teaches at the École des arts visuels et médiatiques at UQÀM.
Dazibao and David Tomas thank the artists, Éli and Abel Breton-Choinière, Cassandre, Marc-Antoine and Gabriel Coulombe, Sophie Bélair Clément, Brian Bentley, Jacques Boisseau (Café Cherrier), the Canadian Centre for Architecture, Claude Pronovost (Marché Bonsecours), Corina Steiner, Joanne Véronneau, the Cinémathèque québécoise and all those who have generously worked on the project as well as its members for their support. Dazibao receives financial support from the Canada Council for the Arts, the Conseil des arts et des lettres du Québec and the Conseil des arts de Montréal. Dazibao is a member of the RCAAQ.
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