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SOPHIE PRIVÉ « SEPTIÈME AMÉRIQUE »
Sophie Privé, Northern Light (2012) Acrylique et graphite sur toile, 91 x 121 cm
JUDITH BELLAVANCE « JE SUIS LE PROMENEUR »
Judith Bellavance, douée de trois jours, 2011 - Edition 1/5, impression numérique sur papier photo satiné montée sous plexi mat, 124 x 86 cm
SOPHIE PRIVÉ
Septième Amérique (2011-2012) regroupe les tableaux récents de Sophie Privé, faisant écho à la « Prophétie des sept feux », une légende améridienne prônant la sagesse et l’harmonie entre les générations. Privé s’intéresse à une imagerie ancrée dans la culture américaine dont la forme privilégie un langage plastique désobéissant à la tradition picturale. Les sujets subissent par exemple le traitement du livre à colorier grâce aux appliqués de couleurs franches, unies et tranchantes, permettant à l’artiste de cultiver, entre autres, une forme d’ironie dans son refus des lieux communs : la moindre empreinte contient un agent provocateur. Privé esquinte sans peine les pièges du confort optique en composant des scénettes où règnent l’inconfort et l’indifférence des personnages, plantés dans des décors lunaires, à la limite de l’abstraction.
Septième Amérique (2011–2012) features recent paintings by Sophie Privé, echoing the “Prophecy of Seven Fires,” an aboriginal legend urging wisdom and harmony between generations. Privé’s work draws on imagery anchored in aboriginal culture, where form favors a plastic language that stands in stark contrast to the pictorial tradition. For example, the “coloring book” treatment of the subjects evoked by appliqués of pure, solid, sharp colors allow the artist to cultivate a form of irony in her refusal of classical conventions: even the smallest details contain a provocative thread. Privé effortlessly brushes aside the traps of comfortable aesthetics by composing mini scenes imbued with the discomfort and indifference of her figures placed in moonscapes that border on abstraction.
JUDITH BELLAVANCE
Judith Bellavance dévoile sa plus récente suite photographique composée de quartorze tirages couleurs réunis sous le titre je suis le promeneur (2011). Cette série se présente comme un journal photo-intime, résultat d’une « déambulation intérieure » marquée par les forces du privé. Un travail qui s’inscrit à la croisée des photographies d’Elinor Carucci et d’Heidi Specker pour la dualité entre voyeurisme et pudeur, pour l’obsession des objets et leur rapport fragmentaire au monde. Portées par l’art du diptyque, les œuvres photographiques de Bellavance se partagent un espace-temps indéfini et morcelé. De la même façon, les personnages et les objets sont des énigmes frontales qui installent une tension narrative en suspens. Chaque œuvre tente ainsi de mettre en évidence le coefficient de proximité et d’altérité qui définit les sujets. je suis le promeneur raconte « une histoire de soi » au moyen d’un langage aussi fin qu’ultimement poétique.
Judith Bellavance unveils her most recent photo series entitled je suis le promeneur (2011), made up of 14 color prints. The series is presented in the form of a personal photo diary arising out of the artist’s inner meanderings tinged by the forces at play in her private life. The work is reminiscent of the photographs of Elinor Carucci and Heidi Specker, in its expression of the duality between voyeurism and modesty and the obsession of objects and their fragmentary relationship to the world. Inspired by diptychs, Bellavance’s photos share an indefinite and splintered sense of space and time. Similarly, the figures and objects stand as barefaced enigmas that introduce a narrative tension in stasis. Each work seeks to highlight the coefficient of proximity and otherness that defines the subjects. je suis le promeneur tells “a story of the self” using a language as delicate as it is, ultimately, poetic.
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