Dazibao & PRIM présentent
« FOR ME THE NOISE OF TIME IS NOT SAD »
jusqu'au 22 jan | until Jan 22
Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce : 3755 Botrel
Lorsque Dazibao et PRIM se sont associés pour offrir une résidence conjointe de production–diffusion, l’un des buts visés était de confronter l’image à des pratiques issues d’autres champs, entre autres le son. Le développement des pratiques vidéographiques et filmiques doit beaucoup au refus de nombreux artistes de subordonner le son à l’image et de réduire le rôle de ce dernier à celui de simple accessoire.
For me the noise of Time is not sad utilise l’espace de la galerie avant tout comme un espace acoustique. Des images extrêmement fugaces (1/8, 1/16 de seconde) d’un long voyage en voiture pour aller chercher à l’autre bout du continent un grand-père atteint d’Alzheimer sont projetées de temps à autre tandis que l’espace sonore est occupé par le son distendu d’un obturateur, mécanisme qui autrefois enregistrait l’image en faisant clac, laissant par là entendre «le bruit du temps». L’espace de la galerie est utilisé de façon presque dichotomique : le son requiert une écoute patiente, voire contemplative, alors que l’image, qui dure aussi peu que le temps qu’il a fallu pour la capter, est si fugitive, quasi silencieuse, qu’elle est au mieux entrevue, quels que soient les efforts – ou le désir – du spectateur.
When Dazibao and PRIM partnered to offer a joint production-dissemination residency, one of their goals was to bring the image into contact with other fields, including sound. The development of video and film practices owe much to the refusal on the part of many artists to subordinate sound to the image and to reduce its role to that of mere accessory.
For me the noise of Time is not sad uses the gallery space as acoustic space above all else. Extremely brief images (1/8, 1/16 of a second) of a long automobile trip to the home of a grandfather suffering from Alzheimer’s on the other side of the continent are projected intermittently while the sound space is occupied by the streched sound of a shutter, a mechanism that once recorded images with a clicking sound, which made audible the “sound of time”. The gallery space is used in an almost dichotomous way: the sound requires patient, even contemplative listening, while the image, which lasts as brief a time as that taken to record it, is so fleeting, almost silent, that it is at best glimpsed, however much the viewer tries or desires.
Une seconde œuvre intitulée Roadmovie repasse des images d’une route de campagne la nuit où, à travers une bande sonore très riche, se déploie une histoire faite de souvenirs vrais et de souvenirs imaginés. Les deux œuvres occupent le temps et, de là, l’espace d’exposition. Pour le spectateur, ce sont les liens entre regard, écoute, temps réel, souvenirs, artéfacts et un mécanisme archaïque – l’obturateur – que les œuvres de Steve Bates rendent sensibles. Cette exposition est présentée en collaboration avec la maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce.
- MAR-MER : 13 h à 19 h
- JEU-VEN : 13 h à 18 h
- SAM-DIM : 13 h à 17 h
Artiste, musicien et à l’occasion commissaire, Steve Bates détient une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia. Lauréat de nombreux prix et bourses, il a été durant six ans coordonnateur du son à Hexagram. Œuvrant quelque part entre des technologies de pointe et des techniques obsolètes, l’artiste utilise le matériau sonore pour mettre au jour les particularités de l’espace. Par le son, il mesure, ploie, ignore ou étire le temps, cherchant ainsi à moduler pour le spectateur l’expérience du lieu. Ses œuvres et performances ont été diffusées ici comme à l’étranger. Il participe en ce moment à la Triennale québécoise (Musée d’art contemporain de Montréal) et travaille, en collaboration avec Douglas Moffat, à la réalisation d’une œuvre d’art public sonore pour la ville de Toronto. L’étiquette « Oral » a lancé en juin dernier son second disque, The Wrong Echo. L’artiste remercie Michaela Grill, Thomas Kneubühler, Douglas Moffat, John K. Samson, Marc-Alexandre Reinhart, Jake Moore, Raymonde April et la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman pour leur soutien.
La bourse de production-diffusion PRIM-Dazibao est remise chaque année à un artiste dont le travail, tout en soulevant des problématiques propres aux pratiques de l’image, n’a crainte de confronter celle-ci à l’audio, la vidéo ou le traitement numérique. Après Chih-Chien Wang (2005), Romeo Gongora (2006), Charles Stankievech (2007), Sophie Bélair Clément (2008), Benny Nemerofsky-Ramsay (2009), Michel Campeau (2010) et Frédéric Lavoie (2010), Steve Bates est le huitième récipiendaire de ce prix.
Dazibao remercie l’artiste, PRIM et la maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce de leur généreuse collaboration ainsi que ses membres pour leur soutien. Dazibao reçoit l’appui financier du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal. Dazibao est membre du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec.
A second work, entitled Roadmovie, shows images of a country road at night. Using a very elaborate soundtrack, it tells a story made up of real and imagined memories. The two works occupy the time and thereby the space of the exhibition. For the viewer, Steve Bates’ work renders tangible the connections between looking, listening, memories, artefacts and an archaic mechanical device, the shutter. The exhibition is presented in collaboration with the Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce.
- TUE-WED : 1 pm to 7 pm
- THU-FRI : 1 pm to 6 pm
- SAT-SUN : 1 pm to 5 pm
An artist, musician and occasional curator, Steve Bates holds a Master’s degree in Visual Arts from Concordia University. He is the recipient of numerous awards and grants and was for six years the sound coordinator at Hexagram. Working somewhere between cutting-edge and obsolete technologies, he employs sound material to bring out the characteristics of the space. Using sound, he measures, bends, ignores or stretches time, thus seeking to modulate the viewer’s experience of the site. His work and performances have been presented at home and abroad, including at the Triennale québécoise currently being held at the Musée d’art contemporain de Montréal. At present he is working with Douglas Moffat on a public sound work for the city of Toronto. The record label Oral released his second record, The Wrong Echo, in June. The artist thanks Michaela Grill, Thomas Kneubühler, Douglas Moffat, John K. Samson, Marc-Alexandre Reinhart, Jake Moore, Raymonde April and the Claudine and Stephen Bronfman Family Foundation for their support.
The PRIM-Dazibao production-dissemination grant is awarded each year to an artist whose work, while exploring issues in the field of image arts, is not afraid to bring the image into contact with sound, video or digital manipulation. After Chih-Chien Wang (2005), Romeo Gongora (2006), Charles Stankievech (2007), Sophie Bélair Clément (2008), Benny Nemerofsky-Ramsay (2009), Michel Campeau (2010) et Frédéric Lavoie (2010), Steve Bates is the eighth recipient of the award.
Dazibao thanks the artist, PRIM and the Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce for their generous collaboration as well as its members for their support. Dazibao is supported by the Canada Council, the Conseil des arts et des lettres du Québec and the Conseil des arts de Montréal. Dazibao is a member of the Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.