« MOURIR POUR DES MIETTES »
9 nov au 4 déc | Nov 9 to Dec 4
vernissage 9 nov 18h00 | Nov 9 ~ 6:00PM
galeriedominiquebouffard.com
"Dehors, une interminable tempête de neige sévit. Bulgur est isolé depuis quatre jours. Affamé, il se réveille une nuit en sursaut. Il fouille partout: plus rien à manger. Ses sens sont subitement affectés. Le corps amorphe et la vision floue, il s'effondre au sol et y aperçoit une miette de pain. Dans un ultime mouvement d'excitation, il tend la main pour la saisir, mais entrevoit une lumière qui jaillit d'une fente entre deux lattes de son plancher. Halluciné, il est aspiré dans l'espace entre le rez-de-chaussée et le sous-sol. La chasse est ouverte... "
" Outside, an endless snowstorm rages. For four days, Bulgur is cut off from the world. Hungry, he awakes one night with a start. He searches everywhere but finds nothing to eat. His senses are suddenly blurred. His body goes weak, his vision clouds, and he collapses to the floor where he sees a crust of bread, a crumb. With a last, trembling effort he reaches out to grasp it when he sees a light shining through a gap between two floor boards. Mesmerised, he is drawn into the space between the ground floor and basement. The game is afoot ... "
Nicolas Ranellucci vit et respire dans sa ville natale de Montréal. Enfant, il développe ses talents de peintre dans l'atelier où son père, Antonio dal Cristo Ranellucci, raccorde des pièces de un cent pour la Monnaie royale canadienne. Fasciné par le visage chaste de sa majesté, le jeune Ranellucci soudoie un mécène pour obtenir sa première grande commande, un portrait officiel de la Reine. Cependant, la souveraine, rigide et omnipotente derrière son cadre, est indignée par l'ombre de son trop long nez. Impitoyable, elle ordonne qu'on coupe la main du peintre sur-le-champ. Ainsi, l'infortune lui fait perdre l'usage de son bras. Créateur obstiné, il réapprend à peindre avec le bout de son nez. C'est ainsi qu'en 2011, malgré son atrophie, il présente in extremis l'exposition solo "Mourir pour des miettes", un conte où le narrateur sonde la maladresse du manchot.
Nicolas Ranellucci lives and breathes in Montreal, his home town. As a child, he develops his talents as a painter in the studio where his father, Antonio dal Cristo Ranellucci, assembles one-cent coins for the Royal Canadian Mint. Fascinated by His Majesty’s angelic face, young Ranellucci bribes a patron for his first major commission, an official portrait of the Queen. The portrait complete, the omnipotent sovereign set rigidly in her frame is outraged by the shadow of her nose that appears too long. As punishment for the artist’s unforgivable insult, she immediately orders the painter’s hand be severed from his arm. However, the artist is obstinately creative and learns to paint with the tip of his nose. Thus, in 2011, despite handicap and dire circumstances, he presents the solo exhibit “Dying for Crumbs", a tale in which the narrator probes the awkwardness of the one-armed man.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.