« COLD CUTS »
jusqu'au 26 août | until August 26
vernissage 19 août 17h00 | August 19 ~ 5:00PM
cinemaduparc.com
Passionné de la langue, j’ai déménagé à Montréal afin de poursuivre des études en Creative Writing à l’université Concordia. Après quelques années, je me suis rendu à la triste évidence que ça faisait au moins 2 ans que je n’étais plus aux études et que je n’avais rien écrit depuis un peu plus d’un an. C’était la panne sèche de ma plume. C’est à ce moment, au début de 2008, que je me suis senti forcé de libérer mes inspirations emprisonnées par le biais de mediums qui m’étaient encore inconnus. Sans m’en rendre compte et sans trop savoir pourquoi, j’ai commencé à découper des pochoirs et à peinturer à l’aérosol sur des surfaces variées. C’était le coup de foudre, une sorte de renaissance. Du syndrome de la page planche est née pour moi une nouvelle passion : l’art visuel.
Passionate about language, I moved to Montreal in order to study creative writing at Concordia University. A few years later, I realized that sadly, I had been out of school for 2 plus years and hadn’t written anything for at all for more than 1. It was the first time I’d ever faced writer’s block. It’s then, in early 2008, that I felt compelled to liberate my inner demons via a yet unknown medium. Without any thought and without truly knowing why, I started to cut basic stencils and spray-paint them on various surfaces. I fell in love. This was for me a resurrection of sorts. From severe writer’s block was born for me a new passion: visual arts.
À peine un an plus tard, en février 2009, j’ai mis sur pied mon premier vernissage solo qui a reçu une couverture médiatique de la part de Musique Plus et du Canal Vox. Depuis, j’ai eu l’occasion de faire plusieurs autres expositions en solo ainsi qu’en groupe de Montréal à Minneapolis, et d’avoir passé dans le #2 du magazine Décover. En 2010, j’ai fait moins d’expositions et j’ai consacré plus d’énergie à de causes positives comme « Le Cyclo-Défi pour combattre le Cancer » et « Centraide » en y faisant don d’œuvres pour lever des fonds. Également, en octobre, j’ai mis en vente en ligne une toile hommage à feu Michael Larsen, un chanteur de Minneapolis, pour supporter sa mère laissée dans le deuil. Elle s’est vendue à près de mille dollars et, en un coup, a aidé à régler tous les aspects logistiques du décès de Michael. C’est de loin mon meilleur coup et celui dont je suis le plus fier. Entre temps, je travaille sans cesse à perfectionner et à pousser mes limites et celles du pochoir en y incorporant d’autres textures et d’autres techniques. Je ne sais pas ce que le future me réserve, mais je n’ai aucun doute que le meilleur reste à venir.
Ma démarche artistique est la somme d’une combinaison de facettes de ma personne. D’un point de vue technique, je n’ai jamais été doué pour le dessin traditionnel, ce qui explique probablement, en premier lieu, pourquoi je n’ai tenté l’art visuel qu’à 28 ans, et en second lieu, pourquoi j’utilise la technique du pochoir à base de photo. D’un point de vue biologique, je suis daltonien, ce qui limite en quelque sorte ma compréhension des couleurs et des combinaisons de celles-ci, mais qui ne me ralentit pas d’un pas. D’un point de vue intellectuel, j’ai toujours été fasciné par l’anti-héros. De plus, pour ce qui est de mes créations, je suis plus intéressé au procédé qu’au produit. C’est pour moi une sorte de méditation. Au fait, il m’arrive régulièrement de passer une journée entière à découper un pochoir pour me rendre compte à minuit, en terminant d’une main tremblante, que j’ai oublié de manger. Au bout du compte, je ne veux pas vraiment imposer un message ou une leçon a qui que ce soit. Je recrée les images et les personnes que je trouve intéressantes pour moi et je laisse les gens se faire leur propre idée, car, au bout du compte, c’est ce qu’ils feront peu importe ce qu’on essaie de leur imposer. L’art existait avant nous et continuera d’exister après nous. Ma ligne directrice : l’art n’est pas à propos de l’artiste.
Hardly a year later, in February 2009, I put together my first solo art expo that received local and province-wide newspaper and television coverage. Since then, I’ve had the opportunity to see my work in many different solo and group expositions in various locations from Montreal to Minneapolis. Soon after, I was also asked to be in issue #2 of Décover Magazine, which was then, an up-and-coming local visual arts magazine, which has now become a staple in the underground Montreal scene. In 2010, I decided to change my focus from expositions to dedicate my time and energy to charitable causes such as “The Bike Ride to Conquer Cancer” [I raised 2700$ in 1 month and biked 300 miles in 2 days] and “United Way” by donating paintings to be auctioned off to help raise funds. Then, in October, I auctioned a tribute painting I’d made of the late Michael Larsen, a Minneapolis singer/poet, in order to help financially support his mother in her time of need. The money raised helped take care of a large part of the logistics side of his passing. That is by far what I’m the most proud of since I’ve began down this path.
My method is the sum of the many characteristics that make up who I am. From a technical point of view, I’ve never been much of an illustrator, which possibly explains why, firstly, I was 28 when I tried my hand at visual arts and, secondly, why I specialize in photo-based stencil work. From a biological point of view, I’m colorblind, which limits somewhat my comprehension of colors, but will never slow me down. From an intellectual point of view, I’ve always been fascinated by the underdog, the anti-hero. In addition to this, when it comes to my creations, I’m more interested in the process than the finished product. It is for me a meditation of sorts. In fact, it happens, more often than I’d like to admit, that I spend a whole day working on a stencil only to realize, at midnight, as I finish with a shaky hand, that I’ve forgotten to eat all day. When it comes down to it, I’m not trying to impose any kind of message or lesson on anyone. I recreate images and people, which I find interesting for me and let people make up their own minds. In the end, that’s what they’re going to do regardless of what’s pushed onto them. Art existed before us and will continue to exist after us. I try to keep one simple guideline: Art is not about the artist.
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