Pratiques et milieux de l'art : entre la pop et l'académie
Toutes les pratiques artistiques se valent. Qu’elles s’inscrivent dans un courant low brow ou high brow, qu’elles correspondent à une approche théorique ou empirique, qu’elles soient reconnues par le milieu marchand ou non …
All artistic practices are valid. Whether they follow high or low-brow currents, or if they correspond to a theoretical or empirical approach, whether or not the work is recognized by the art market …
Toute pratique est valable en ce sens qu’elle fait appel au meilleur de l’artiste, à la conquête de sa propre expression, sa façon unique et singulière de voir et dire le monde. Elle a le potentiel incroyable d’évoquer chez le spectateur une sensibilité nouvelle, une ouverture contemplative et révélatrice, une élévation de l’esprit par le choc d’une perception radicalement différente. Ceci dit, il existe des mondes de rivalité à l’intérieur du macrocosme artistique, des monarchies, des aristocraties et des révolutionnaires en puissance … Il est impossible de réduire la complexité de cet univers à une poignée de tribus, mais nous pouvons dégager 2 pôles sur l’axe de la professionnalisation : le milieu populaire vs. le milieu académique. L’enjeu pour certains artistes reconnus, est de ne pas se murer dans un snobisme, hermétique et stérile. Idéalement, leur art et le discours qui l’accompagne se doivent d’être relativement accessibles et parler au monde.
L’enjeu pour certains artistes en voie de professionnalisation, autodidactes ou qui s’inscrivent en marge, est de s’informer des pratiques de leurs contemporains. Tout artiste est appelé à s’investir dans l’évolution constante de sa pratique, à améliorer ses faiblesses et espérer le meilleur. Ultimement, tout artiste devra s’adresser consciemment à sa propre audience, quelle soit nichée ou plus vaste, et, pour reprendre l’expression de Marc Séguin « faire l’art que l’on peut. »
Merci spécial à David Lafrance Jason Botkin et Étienne Martin d'avoir contribué à cette réflexion.
All practices are valid in the sense that they call for the best of the artist, in search of a mastery of self-expression of his/her unique and singular view of the world with a way to speak to it. It has the incredible potential to evoke in the spectator a new sensibility, a contemplative and revelatory opening, an elevation of the spirit by the shock of perceiving something radically different. This being said, there exists as well a rivalry inside the artistic macrocosm, monarchies, aristocracies, and potent revolutionaries. It is impossible to reduce the complexity of this universe to a handful of tribes, but we can reveal two poles along the axis of professionalism: the popular milieu and the academic milieu. The challenge for certain well-known artists is to not become mired in snobbism, hermeneutics and sterility. Ideally their art and accompanying discourse should be relatively accessible and should speak to people.
The challenge for certain artists who are on the path of establishing themselves professionally, self-taught artists and those working on the margins, is to learn about contemporary practices. All artists are called upon to invest in a constant evolution of their own practices, to work on their weaknesses and to hope for the best. Ultimately, each artist should consciously address him/herself to a particular audience, whether it be a niche or something more vast, and to keep in mind the idea expressed by Marc Séguin “Make the art that you can”.
A special mention goes to David Lafrance Jason Botkin and Étienne Martin who contributed to this reflexion.
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