Conseil no 7 : s’autopromouvoir
Un artiste devient artiste lorsque son identité d'auteur se dévoile au grand jour. Pour se faire, il/elle doit se l'admettre, puis poser des gestes cohérents avec l'identité d'auteur. Dans l'identité d'auteur, il y a la notion d'autorité, l'autorité de dire et faire des choses d'une façon singulière, qui dépasse l'illustration et l'artisanat. Une fois que cette identité prend forme, elle doit s'affirmer au delà de l'entourage immédiat de l'artiste. Pour y arriver, non seulement doit-on se « produire » en participant à des expositions et autres interventions relativement publiques, il faut entrer dans la danse promotionnelle.
La base de la promotion pour l’artiste se résume plus souvent qu’autrement à l’auto-promotion. Et pour se faire connaitre, il faut se faire voir sur le web (puisque la plupart des gens s’y trouvent). Il existe une myriade de plateformes disponibles aujourd’hui pour diffuser les informations relatives à sa pratique et inviter des gens à nos évènements artistiques. Chacune a ses avantages et limites propres, à évaluer selon des usages précis. Tous ces outils peuvent contribuer à faire circuler l’information aux bonnes personnes, au bon moment. Le plus important lorsqu’il s’agit de communiquer sur le web toutefois, c’est la clarté. Nous vivons dans un monde saturé de communications, et la dernière chose à faire pour gagner la sympathie de nos semblables est de leur polluer l’espace mental avec des âneries.
Il est impératif de réfléchir à l’objectif derrière chaque message promotionnel. Il faut se mettre à la place du receveur : est-ce que ça peut avoir un sens pour lui/elle ? Est-ce que c’est sensé d’envoyer le même courriel à répétition à une liste anonyme avec un message criard en espérant vendre des œuvres ? Veut-on simplement attirer l’attention, si oui à quelle fin ? Que fait-on de cette attention ? Il faut se demander quelle est notre intention. Une des clefs est de réduire, couper, couper et couper encore. Et s’en tenir aux faits : qui/quoi/quand/où/pourquoi. Le pourquoi se traduit par « pourquoi est-ce que c’est intéressant » en un minimum de mots. Il s’agit d’un exercice ardu, mais qui fait toute la différence.
merci Ronald et Eric, je considère ces textes tels des ébauches, des exercices, libres à toute élaboration ... merci de votre contribution ! effectivement Eric, la résonance est d'importance capitale, si on n'a pas une idée de l'audience, d'avec qui on parler (ou veut parler) le message aussi bon soit-il ne passera pas, ou mal, puisque pas dirigé aux bonnes personnes ... et dans certains cas, pour des actions concrètes, la personnalisation est tout à fait de mise et d'autant plus efficace, parce qu'obligeante, en quelque sorte
Rédigé par : ratsdeville | 06/06/2011 à 15:15
À ces excellents conseils, j'ajouterai la nécessité de s'interroger sur l'interlocuteur : à qui s'adresse-t-on? Comment se caractérise le vocabulaire qu'il-elle utilise? Répondre à cette question nous permet de choisir des mots qui «résonnent» chez le récepteur, lequel pourra se sentir concerné par la teneur du message. Et puis, il est toujours judicieux de bien choisir le bon canal de communication pour rejoindre les bonnes personnes. Enfin, puisque nous sommes continuellement bombardé de messages de toutes catégories, personnaliser ses envois pourrait s'avérer plus que fructueux!
Rédigé par : Eric Dufresne-Arbique | 06/06/2011 à 14:06
Votre article est d une importance capitale.
Comment peut on vous remercier de ces conseil judicieux et tres précieux.
Je veux vous dire merçi car vous êtes
des visionnaires qui éclairés notre sentier
Rédigé par : ronald belanger | 04/06/2011 à 15:27