commissaire : Anne Évangéline LeBlanc
jusqu’au 20 fév | until Feb 20
artneuf.ca
On retrouve chez ces 3 peintres surréalistes la transparence, la théâtralité, des mises en scène métaphoriques, quelque chose de très poétique et une mythologie empruntée ou réinventée, des imaginaires florissants.
GENEVIÈVE LECHASSEUR
Geneviève Lechasseur, diplômée en Arts visuels de l’UQAM, chorégraphe et danseuse, artiste multidisciplinaire issue aussi du théâtre, se définit « à priori comme chercheuse ». Ce qui l’anime : « Comment présenter notre monde comme mythe moderne, présenter le corps comme art vivant et objet de réflexion. » Pour elle, « l’art est un rituel sacré qui devrait appeler le spectateur vers un questionnement transfiguratif et une expérience inusitée. » Geneviève peint à l’acrylique et avec des techniques mixtes sur toiles de grand format. Ses personnages aux pieds ailés sont puissants, référant à Mercure, le messager divin liant ciel et terre, mais avec une touche plutôt asiatique témoignant d’un esthétisme relevant du butô, du théâtre Nô et du bouddhisme indien. La diaphanéité qu’on retrouve dans les œuvres de Lechasseur dévoile différents états de conscience ou différentes scènes théâtrales du même Tout.
LJUBOMIR IVANKOVIC
Ljubomir Ivankovic est diplômé en Art visuels (Beaux-arts) et en Arts appliqués de l’Université de Belgrade. De signature plus classique, influencé par les grands peintres de la Renaissance à Picasso, il peint à l’huile la pomme, « éternel symbole de l’existence et de la pertinence de l’homme », des Odalisques revisitées dans les temps modernes et une nature paisible en « hommage à la profonde beauté du Pays du Nord », le Québec. Les œuvres de Ljubomir, exposées dans plusieurs pays, révèlent une maîtrise du mouvement, de la couleur et de la lumière.
KIM-RENÉE RICHARDS
Kim-Renée Richards, diplômée en Arts visuels et en Enseignement des arts de l’Université de Concordia joue avec les équilibres, la mythologie des femmes et l’animalité sous-jacente à l’essence humaine sur du papier film longiligne. « Des totems comme une antenne, un mirador, un phare recevant et transmettant les échos en provenance du ciel et de la terre. » Peinture et dessin sont intimement liés chez Richards; cette dernière définissant son travail comme un journal intime. « J’y couche tout ce qui me préoccupe : les croyances, les désillusions et surtout les dangers qui nous guettent et qui guettent la femme que je suis. » Kim-Renée ose briser, casser les stéréotypes, les idéaux irréalistes pour mieux succomber devant la conscience de ses limites, pour mieux renaître, car, dit-elle, « la cassure est salvatrice».
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