« TERMINAISONS CHROMATIQUES »
jusqu'au 10 oct | until Oct 10
circa-art.com
© photo : Guy L'Heureux
« Devant moi, s’étend un autre paysage. Je ressens et perçois ses vides et ses pleins qui ne peuvent exister les uns sans les autres. Coexistence oblige. Espace béant résultant d’une rupture, d’une fracture, d’une faille, le vide témoigne de l’absence, témoigne d’une trace disparue dont la forme nous permet de saisir sa relation avec le visible. »
En dialogue avec les lois régissant le fonctionnement de l’univers, le travail d’Elisabeth Picard se construit à partir de l’exploration des phénomènes naturels et de leur incidence sur l’environnement. Elle s’intéresse aux relations qui existent entre les phénomènes de croissances et de transformations ainsi qu’à la complexité des structures engendrées. Par la sculpture, elle induit un mouvement à la matière, de façon à ce que l’architectonie créée soit développée selon ces phénomènes universels. Suivant des techniques artisanales, elle utilise des matériaux industriels afin de créer un contraste entre leur apparence brute et le nouvel aspect naturel qu’elle leur donne. Pour ce faire, elle met en valeur leurs qualités matérielles par des manipulations : croissance par l’accumulation de couches, découpage de failles, transformation, déformation, mouvement par la torsion, lumière et capacité de translucidité. Elle s’intéresse aux propriétés physiques et mécaniques de ces matériaux bruts dans le but de les élever à un certain niveau de raffinement démontrant leur potentiel architectural.
© photo : Guy L'Heureux
Elisabeth Picard complète présentement une maîtrise en arts à l’Université Concordia, concentration fibres. Elle a reçu la bourse du CRSH, du FQRSC ainsi que plusieurs bourses de l’Université Concordia afin de poursuivre ses études. Depuis 2005, elle a exposé son travail au Québec, entre autres à la Galerie Arts Sutton, à la Galerie d’art du Parc à Trois-Rivière et à la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce à Montréal et en Ontario au Gladston Hotel à Toronto. L’exposition de son projet de maîtrise aura lieu en février prochain à Diagonale, Centre des arts et des fibres du Québec. De plus à l’hiver 2011, elle donnera une première charge de cours au Baccalauréat en fibres de l’Université Concordia.
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