jusqu'au 9 oct | until Oct 9
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CATHERINE BODMER « DUO »
Les matériaux qui font l'objet des photographies de Catherine Bodmer sont des espaces à fonction indéfinie ou précaire. Le caractère ambivalent propre à ces lieux dénudés, qu'il s'agisse de lacs gelés, de terrains vagues ou de parterres routiers, relève de leur potentiel à se modifier à travers le temps et selon les différentes manières de les occuper. La notion de transformation, centrale à la pratique de l'artiste, est réfléchie par les dédoublements et altérations des photographies qui, dans leurs structures comme dans leurs moindres détails, appellent une observation active.
The subjects of Catherine Bodmer's photographs are spaces with uncertain or precarious functions. The ambivalent nature of these bare places, from frozen lakes to roadways and vacant lots, derives from their potential to change over time. This idea of transformation, which is central to Bodmer's work, is developed in the splitting and alteration of her photographs which, in both their structure and their tiniest details, call for active observation.
PAUL LITHERLAND « FORCE MAJEURE »
Explorant les états de perte et de reprise de contrôle, le travail de Paul Litherland met en question notre vulnérabilité face aux risques que nous courons, quand la maîtrise de soi nous échappe. Le rapport sous-jacent à l'identité est souligné par l'intégration de jeux de rôle, dans un esprit proche de la mascarade, dont la dénomination renvoie autant à la fête costumée qu'à la tromperie. Dans Force majeure, les personnages apparaissant à l'intérieur des cinq écrans suspendus au plafond de la galerie présentent cet état limite entre une action maîtrisée et l'absence de contrôle.
Paul Litherland's work explores states of losing and regaining control, examining vulnerability and the risks of losing control. The underlying connection to identity is highlighted by the use of role-playing in a spirit of masquerade, a word associated with costume balls and trickery. In Force majeure, the characters on the five screens suspended from the ceiling of the gallery depict this borderline state between control and lack of control.
CATHERINE BODMER
Contrairement à ce que peut laisser présager un premier regard sur les diptyques, ces derniers ne présentent jamais de symétrie parfaite. Si certains effets de miroir sont déjà présents dans les espaces photographiés, le travail numérique de démontage et remontage des paysages, des personnages, des architectures et des objets met l'accent sur la duplication, mais en insérant des décalages qui rompent la similitude et sèment un doute face à la plausibilité des lieux et situations représentés. Bien que certaines images puissent suggérer l'idée de fiction, d'un moment d'arrêt dans un récit en cours, elles évitent la narration. La série La bande de Moebius illustre ce parallèle à travers la mise en scène de personnages effectuant différents parcours, lesquels semblent parfois traverser les œuvres, passant d'une photographie à l'autre. Le mouvement qui en résulte peut alors offrir de nouvelles lectures, sans pour autant échapper à l'éternel retour à l'image donnée. ~ Aseman Sabet
Catherine Bodmer remercie le Conseil des arts du Canada, le Programme des studios et ateliers-résidences du Conseil des arts et des lettres du Québec, le Centre Sagamie et Photosynthèse. L'artiste tient également à remercier Richard, Julie, Emma, Benoît, Marci, James, Annie, Anne, Marc, Susana, Pistola, Rafael, Christine, Pirmin et Maria-José pour leur participation et leur aide précieuse.
Contrary to what these diptychs might at first glance suggest, they never take the form of complete symmetry. While various mirror effects are already present in the spaces being photographed, digital deconstruction and reconstruction of landscapes, people, buildings and objects highlights their duplication. In not matching completely, however, their similitude is broken and doubt is sown as to the plausibility of the places and situations depicted. While some of Bodmer's images may suggest they are fictional, a momentary halt in an unfolding story, they avoid narrative. The series The Moebius Strip illustrates this parallel through the staging of characters following various paths from one photograph to the next. The resulting movement thus affords new readings without evading the eternal return to the image in question. ~ trans. Timothy Barnard
Catherine Bodmer wishes to thank the Conseil des arts du Canada, the Programme des studios et ateliers-résidences du Conseil des arts et des lettres du Québec, the Centre Sagamie and Photosynthèse. The artist also thanks Richard, Julie, Emma, Benoît, Marci, James, Annie, Anne, Marc, Susana, Pistola, Rafael, Christine, Pirmin et Maria-José for their participation and precious help.
PAUL LITHERLAND
Les corps en suspens, qui semblent littéralement parachutés dans le vide, dans un nulle part aérien, sont occupés à accomplir des gestes simples, ceux qu'on oublie parfois de remarquer tant ils font partie de la vie quotidienne. Pourtant, dans une situation physiquement prenante, dans un contexte aussi extrême, ces mêmes gestes se découvrent sous un nouveau jour et rendent compte de la façade de chaque personnage en mouvement. De leur association aux costumes, ces actions banales, voire effacées, rappellent aussi la facilité avec laquelle il est possible d'identifier quelqu'un à son apparence. Le maçon, la pilote de l'air ou l'homme se rasant la barbe, sont autant de personnages dont la figure caricaturée met en l'avant notre tendance à confiner l'autre à une figure en surface.
« Est-ce que l'on ressent de l'empathie ou est-ce que l'on rejette quelqu'un qui est sur le point de perdre la maîtrise de soi et qui lutte pour se ressaisir? » Cette question, posée par l'artiste, nous ramène à l'un des enjeux centraux dans cette œuvre, soit la relation entre nos jugements et nos actions envers autrui. Il ne suffit dès lors que d'un pas pour retourner l'interrogation vers soi-même. ~ Aseman Sabet
Crédits :
composition sonore | Sound Composition : Nancy Tobin
batterie | drums : Jackie Gallant, Paul Litherland
performeurs | performers : Johanne Blanchette, Bertrand Cloutier, Julie Dufresne, Olga Kuznetsova, Jacinthe Labelle, Claude Limoges, Paul Litherland, Marie-Pier Lizotte, Agläe Racine, Guillaume St-Hilaire, Sebastien Wolfe
caméra | camera : Claude Limoges, Paul Litherland, Jenna Maclellan, Jean-Philippe Thibault, Karen Trask
assistant au montage vidéo | video editing assistance : Frédéric Lavoie
photographies | still camera : Valérie Pelletier, Karen Trask
contributeurs | contributors : L'Espace Aerodium, Bidibidi (Jean-Francois Le Gruiec), Patrice Coulombe, Guillaume Lemay-Thivierge, Citi Mobilité, Pierre Mayence
Paul Litherland aimerait remercier le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son soutien financier.
These suspended bodies literally appear to have been parachuted into the void, into an aerial nowhere, and are engaged in simple gestures, the kind we sometimes forget to notice so much are they a part of our daily lives. Yet, in such an extreme context, this physically fascinating situation leads us to see these same gestures in a new light as they reveal the facade of each moving character. In their association with costumes, these banal, even blotted out acts also recall the ease with which we identify people by their appearance. The bricklayer, the pilot and the man shaving are caricatures that reveal our tendency to limit others to their surface appearance.
“Do we feel empathy or do we reject someone at the point of losing control ?” This question, posed by the artist, brings us back to one of the central issues raised by this work: the connection between our judgments of and actions towards others. ~ trans. Timothy Barnard
Paul Litherland wishes to thank the Conseil des arts et des lettres du Québec for its financial support.
Bonjour je suis une étudiante en arts visuels et médiatiques de UQAM et je trouve très intéressant votre site. Moi ainsi que des collègues faisons un orale sur les échanges Québec Mexique et nous aurions besoin d'avoir des témoignages. Si vous avez quelques minutes à nous consacrer pour nous écrire a ce sujet cela serais très apprécié.Alors pour me joindre princessecarosimo@hotmail.com
merci à l'avance
Caroline
Rédigé par : Caroline | 03/12/2011 à 20:44