1 mai au 19 juin | May 1 to June 19
vernissage 1 mai 15h00 | May 1 ~ 3:00PM
sbcgallery.ca
Commissaire : Stephen Horne ~ Pour la première présentation de son projet rassemblant les œuvres Mirages (2010) et Bagdads (2009), Emanuel Licha exploite l'espace public de la galerie et s'approprie les procédés techniques propres au cinéma, à l'architecture et au journalisme. L'artiste crée une mise en scène qui interroge l'influence des forces militaires, de Hollywood et des médias dans la construction occidentale de la figure de l'Autre.
The exhibition brings together the works Mirages (2010) and Bagdads (2009) for the first time. In an occupation of the gallery's public space utilizing techniques borrowed from film, architecture, and journalism, Licha's inventive staging forces the viewer to question the influence of the military, Hollywood, and news media in the West's construction of the Other.
Dans un parcours étroitement contrôlé par un agencement de murs de contre-plaqué, Pourquoi photogénique? entraîne le visiteur dans une suite de stations où il devient tour à tour acteur et spectateur de la mise en scène. Au premier arrêt, un téléviseur montre l'artiste qui regarde un reportage sur Fort Irwin, un camp d'entraînement militaire, situé dans un désert en Californie, qui imite la ville de Bagdad en Irak. Au second arrêt, Mirages présente une vidéo à deux canaux dans un dispositif qui rappelle la salle de cinéma et le théâtre de marionnettes. Par un enchevêtrement judicieux d'images du camp d'entraînement, d'entrevues avec les membres de l'équipe de production du camp et d'une visite guidée d'un studio de Hollywood, Licha révèle la fabrication de la réalité de Fort Irwin. La bande sonore, les fondus enchaînés et les travellings propres au cinéma accentuent la différence entre cette réalité et celle de la vraie guerre. Pourquoi photogénique? continue de troubler les perceptions en guidant le visiteur vers des coulisses qui mènent à Bagdads, une série de quatre photographies constituées d'une superposition de trois lieux portant le nom de Bagdad. Des éléments de la ville déserte de Californie, de celle reconstituée à Fort Irwin et de celle plongée dans la guerre en Irak sont juxtaposés et créent une quatrième Bagdad qui brouille les frontières entre la réalité et la fiction, entre le poétique et le politique.
Emanuel Licha se fait à la fois détracteur et partisan du photogénique. À la question Pourquoi photogénique? la réponse se trouve dans la mise en scène. C'est elle qui, dans un jeu de dissimulations et d'accentuations, confronte le spectateur à ses manières de percevoir et de regarder.Emanuel Licha vit à Paris et à Montréal. Son travail a été remarqué dans des expositions individuelles, notamment au Disseny Hub Barcelona à Barcelone, 2009, à la Galerie Cortex Athletico à Bordeaux, 2008 et au Centre culturel canadien à Paris, 2005 ainsi que dans plusieurs événements internationaux, notamment au Québec, à la Triennale québécoise du Musée d'art contemporain de Montréal, 2008 et à La Biennale de Montréal, 2000. En juin 2010, il participera à l'exposition Storyteller à la Art Gallery of Ontario. Emanuel Licha remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son appui financier.
Stephen Horne vit et travaille à Montréal. Auteur et critique en art contemporain, il a écrit plusieurs articles et essais pour des revues et des anthologies canadiennes, européennes et asiatiques. Son plus récent essai, Dwelling: A Set-Up, est consacré au travail de Emanuel Licha et sera publié à l'été 2010 dans le magazine Ciel variable numéro 85.Visitors enter a highly controlled environment of plywood walls that lead them through a series of viewing stations where they are both participant and spectator. The first stop in Why Photogenic? is a television on which the artist is seen watching a broadcast about the military training camp at Fort Irwin, California, that models the city of Baghdad, Iraq. The viewer then proceeds to Mirages, a two-channel video presented in a room that evokes both movie hall and puppet theatre. By a judicious cross-cutting between the training camp images, the interviews with the production team of the camp, and a guided tour of a Hollywood studi o, Licha reveals the construction of reality that is Fort Irwin. The cinematic soundtrack and techniques such as cross fades and travelling shots accentuate the difference between this reality and the actual war. Perceptions are altered even further as we move behind the set to Bagdads, a series of four photographs created in a layering of three places bearing the name Bagdad.
Elements of the deserted Californian town, Bagdad, are combined with those of Fort Irwin and the Iraqi Baghdad steeped in war to create a fourth Bagdad that blurs the boundaries between reality and fiction, between poetic and politic.
Emanuel Licha becomes simultaneously detractor and proponent of the photogenic. The answer to the question Why Photogenic? lies in the staging. The constructed environment forces us to question our ways of seeing and perceiving through a play of concealing and highlighting.
Emanuel Licha lives in Paris and Montreal. His work has received critical acclaim in solo exhibitions at the Disseny Hub Barcelona in Barcelona, 2009, at the Galerie Cortex Athletico in Bordeaux, 2008, and the Canadian Cultural Centre in Paris, 2005. His work was also presented in several exhibitions notably the Quebec Triennial of the Musée d'art contemporain de Montréal, 2008, and La Biennale de Montréal, 2000. In June 2010, he will participate in the exhibition Storyteller at the Art Gallery of Ontario. Emanuel Licha wishes to thank the Conseil des arts et des lettres du Québec for their financial support.
Stephen Horne lives and works in Montreal. Author and contemporary art critic, he has published several articles and essays in Canadian, European, and Asian anthologies and periodicals. His most recent essay, Dwelling: A Set-Up, examines the work of Emanuel Licha and will be published this summer in the magazine Ciel variable number 85.
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