CHRISTINE MAJOR @ donald browne

« NINFA MODERNA » 20 fév au 20 mars | Feb 20 to March 20
vernissage 20 fév 16h00 | Feb 20 ~ 4:00PM
galeriedonaldbrowne.com

Christine Major nous propose un monde dans lequel la loi du plus fort y est encore plus marquée que dans ses univers animaliers. Dans Ninfa moderna, Major s’attache à la représentation polymorphe de la nymphe. Elle surgit parfois sous les traits d’une Vénus de la Renaissance, parfois sous ceux d’un martyre baroque; elle se réincarne chez Manet en prostituée de bas étage, chez Tintoret en Lucrèce violée. Sous le pinceau de Christine Major, ces demi-déesses déchues deviennent personnages de fait divers funestes. La nymphe moderne malmenée cohabite avec le souvenir de la « nymphette » qu’elle fut autrefois. Le spectre d’une Lolita à l’enfance bafouée, séquestrée et élevée en captivité, hante l’espace habité par la jeune épouse abusée d’aujourd’hui.

Christine Major draws us into a world in which the law of the jungle is even stronger than in her past animal universes. With Ninfa Moderna, Major focuses on the changing representation of the nymph, appearing as a Renaissance Venus or a Baroque martyr, she materializes under Manet’s brush as a low class prostitute, under Tintoretto’s as raped Lucrecia. Christine Major’s paintings protagonists are the subjects of sequestration. The mistreated nymph lives with the memory of the nymphet that she once was. The phantom of a Lolita robbed of her childhood, and brought up in a lonely world, in spaces inhabitable except by today’s abused spouse.

L’image de la nymphe d’antan, celle aux beaux atours, vient hanter les quotidiens sordides. Le drapé qui l’enveloppe « survit » dans les strates mnémoniques — représentations de la nymphe à travers les âges- définies par Warburg. Le drapé flétrit, tombe, disparaît parfois, pour s’ajouter plutôt au bric-à-brac environnant. La nymphe moderne se rapproche de la Vénus aux torchons de Michelangelo Pistoletto. Il ne reste toutefois aucune trace de la statuaire, de la nudité éclatante propre à la classique; la nymphe moderne gît sur un lit de décombres.

The image of the nymph of yesteryear, with all their finery becomes haunted with daily squalor. The drapery that envelops ‘survives’ in the stratum mnemonic - representations of the nymph through the ages, as defined by Warburg, has wilted, fallen aside, adding to the surrounding bric-a-brac. The modern nymph comes closer to the ‘Venus of the rags’ by Michelangelo Pistoletto. There remains, however, no trace of the statuary and nudity of the classical tradition; this modern nymph lies on a rubble covered floor.