« LE NON-HEROS, UNE DISTANCE INTIME » Depuis quelques années, Bernard Gamoy s’interroge sur l’importance mitigée accordée aux arts dans la société. À l’heure des remises en question et des bilans, Gamoy focalise son travail sur la situation de l’artiste dans la société et sur le combat tenace qu’il se livre à lui-même. Déplorant la marginalisation politique, économique et sociale du créateur en art, ses dernières recherches portent sur la notion du non-héros, plus précisément sur les concepts d’autoréalisation et de succès qu’il considère comme dérisoires. En matière d’iconographie, Bernard Gamoy travaille l’autoportrait qu’il juxtapose à des images d’animaux et de marionnettes. Ses compositions suggèrent au spectateur l’expérimentation de différents points de vue. La vue en plongée permet à ce dernier de dominer la scène, alors que la vue en contre-plongée le soumet à la domination de celle-là. Ces points de vue nouveaux l’amènent à explorer des niveaux narratifs et esthétiques différents, appuyant son propos de manière percutante.
« MENUS DRAMES ET PETITS RIENS ~ une étude de la violence 1er volet » En supprimant la couleur au profit du noir et blanc, et la composition globale de l’espace pour le motif central, la création devient pour Sophie Jodoin un processus d’épuration. Dénudées de tout artifice, les vastes installations murales composées par la juxtaposition ordonnée et successive des oeuvres se lisent dorénavant comme les pages d’un journal personnel. Si la curiosité candide est de prime abord l’unique motivation du lecteur-spectateur, elle se transforme rapidement en sensation de trouble devant l’intensité des révélations. Dans la foulée des thèmes abordés par l’artiste au cours des dernières années, la guerre est à la fois le sujet et la source de ses réflexions actuelles. Dans la série Menus drames et petits riens, Sophie Jodoin aborde la souffrance et la vulnérabilité de l’être humain face au drame de la guerre. Page après page, son journal dévoile des visages sans nom qui traduit la souffrance et l’abandon. Des corps anonymes, mutilés, bâillonnés, emmaillotés se livrant à l’ultime combat. Le journal intime de l’humanité que nous propose Sophie Jodoin est à l’image de la guerre. La dernière page reste à écrire.
2 mai au 21 juin | May 2 to June 21
vernissage 1 mai 19h30 | May 1 ~ 7:30PM
info.ville.laval.qc.ca
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