Au carrefour entre les thèmes de la violence et de la beauté, les œuvres sur papier que l’artiste nous propose suggèrent des formes étranges tirées d’un néant dantesque qu’il définit comme des «têtes de monstres». Ces bêtes, qui au départ prenaient possession du support, ont peu à peu été camouflées dans des paysages étouffants leurs cris et leurs lamentations. L’artiste interroge ainsi le regard mais également l’ouïe, ou plutôt, évoque des sons et des rugissements émis par son étrange bestiaire. En effet, bien avant que ces énormes bouches gluantes, ces yeux exorbités et terrifiés ne prennent formes dans nos esprits, les bruits de leurs agonies les précèdent et retentissent en nous. Décrivant dans son essence même un folklore humain universel, les œuvres de David Lafrance conservent toujours cet esprit festif, ce désir d’un art simple et enraciné dans la quotidienneté. Bref, une fête pour l’œil et l’esprit qui s’accompagne de doutes, de peurs et de classiques questionnements existentiels.
« ONOMATOPÉES » 6 au 31 mai | May 6 to 31
vernissage 6 mai 18h00 | May 6 ~ 6:00PM
galeriedominiquebouffard.com
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