GUILLAUME LACHAPELLE « EN PURE PERTE »
Traversée par le mouvement et mise en scène de manière théâtrale, cette nouvelle série intitulée En pure perte invite le spectateur à découvrir un monde à la fois fragmenté et disparate où anthropomorphisme et personnification se conjuguent dans ces environnements peuplés d’animaux aux comportements humains et de meubles se mouvant d’eux-mêmes. S’ajoutent à ces caractéristiques des jeux d’échelle qui donnent l’impression que les personnages, miniatures, évoluent dans un monde où les structures architecturales sont dotées d’une vie qui leur est propre. Une inversion des relations de pouvoir habituelles se met ainsi en place : l’humain ne semble plus responsable de l’édification de son environnement mais paraît plutôt déterminé par lui.
NADIA MYRE « LANDSCAPE OF SORROW
AND OTHER NEW WORK »
Aussi tentant qu’il puisse être de déceler un contenu autochtone postcolonial dans chaque geste posé par les artistes des Premières Nations, l’œuvre de Nadia Myre est d’une complexité qui la situe bien au-delà de cette unique perspective. Lorsqu’étudié dans son entièreté, la problématique principale de son œuvre ne réside pas dans son essence autochtone, mais bien dans ses relations avec le langage, les personnes et l’environnement. Au demeurant, Nadia Myre exprime dans son art sa relation douce-amère avec (son ignorance de) la langue algonquine; les mots masculins; le langage visuel, du pouvoir ou des relations intimes, et ainsi de suite. Dans son élan créatif, dans sa quête de sens, Myre lutte avec le désir de signifier sans être entièrement consumée, de s’exprimer sans pour autant être prise au mot. Elle semble souffrir simultanément de logophobie et de logophilie : son profond besoin de parler et de se confier est partagé par la peur cuisante de verbaliser faussetés et interdits.
11 avril au 16 mai | April 11 to May 16
vernissage 11 avril 15h00 | April 11 ~ 3:00PM
artmur.com
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